La Légende de Guan Yin, la Déesse de Fer
Ce riant village, posé sur le manteau
Des vertes montagnes, fut jadis le théâtre
D’un curieux prodige, tout en haut du coteau,
En ces lieux où partout l’azur se fond aux arbres.
Un vieux temple ruiné, au fond de la clairière,
Coulait de tristes jours, n’abritant déjà plus,
Autrefois si belle et qu’on ne visitait plus,
La déesse de fer, aux anciens temps si fière.
Des larmes de rouille coulaient à son visage ;
Sur sa douce jambe, envahie d’épineux,
Sur sa pauvre robe, si belle aux jours heureux,
La pluie froide des ans déposait son outrage.
De la vallée seul Wei, pauvre cultivateur,
Montait et déposait à ses pieds quelques fleurs,
Qu’il trempait de ses larmes en voyant la pauvresse
Sur laquelle il pleuvait, triste à sa détresse.
Si son jardin de thé pouvait un jour offrir
De meilleures liqueurs, il en faisait serment,
Il irait délivrer le temple des soupirs
De la statue de fer, et chasser ses tourments.
Par une nuit d’été, de compassion touchée,
La déesse Guan Yin, de sa voix la plus douce,
Désigna un trésor enfoui sous la mousse
A Wei tout effrayé, qui ne vit qu’un théier.
Pourtant Wei, rayonnant, écouta la déesse
Et planta l’arbuste, puis le multiplia.
Quelques années plus tard, il en eut récompense
Par un thé merveilleux, que l’Empereur goûta.
Soudainement pourvu, Wei restaura le temple,
Qu’il couvrit par amour de toiture plus ample,
Et rendit ses splendeurs à la vieille statue,
Sur laquelle, heureuse, plus jamais il ne plut.
JCP, 06 10 09 & 02 10 11
... et ce thé, toujours nommé Tie Gan Yin (Déesse de fer de la miséricorde), meilleur oolong chinois, qui fait depuis ce temps la richesse de cette région, enchante toujours le palais des connaisseurs ... comme celui de l'auteur de ce blog.
J'aime l'oolong mais suis incapable de te dire d'où il vient.J'ai terminé le sachet et l'ai jeté.
Jolis mots qui coulent délicats et parfumés comme cette boisson si agréable.
Bises
Martine